samedi 19 septembre 2009

comme si ramassant les fruits du hasard je ne pouvais que me réjouir des instants, des luttes chavirées, comme si d'un côté comme de l'autre j'emmenais des saltimbanques étranges devant un joueur de flûte, monstrueuse scène antique, espace en repliement. pas d'ombres, pas de remords, pas de sources. comme si chagrin venant l'on se dénaturait à n'avoir aucun contrôle, aucune échappée, le rideau sans envers ni endroit, le rideau saturé de velours, plus rouge que la somme des silences d'une vie, plus lourd de science que nulle autre lecture. comme si éteignant une même bougie dans toute la longueur des souffles raclés depuis l'éveil de la somme de toutes mes cellules tombées.

peinture acrylique sur papier 43x61cm

mercredi 9 septembre 2009

j'ai ri

de ne pas savoir

comment

il me fallait vivre

j'ai souri au comment

et m'en suis allé

vivre pour de bon

au sommet

d'un air perdu

mardi 8 septembre 2009

et si tout n'était que marbre

la nuit dans les éclats de foudre

la peau comme une terre riche

avec ses parfums ses nuances

ses changeantes couleurs

et ses déchirures d'années

et si tout n'était que marbre
chandelle

caresse

une eau de feu

tenue au secret

dans le noir

le noir gardien

chandelle

pointe douce

et amère

qui s'élève

par l'obscurité

de la présence
la rue est seule

sans mots pour elle

passage

gouffre

la rue où je marche

seul avec elle

et ses bras

de banlieues
cailloux dans le sang

dans l'eau rouge

dans le sel

quand la gorge serre

dans le feu

dans l'eau rouge

je vois des rivières

dans les yeux

meurtris de douleur
ne pas attendre

pas même le son de chaque chose

filer plus vite

le coton des embruns

le sable grincheux

ne pas attendre

que vienne la ligne plate

l'ardoise bleue comme le ciel
vous me trouverez accroupi sous la lune

de l'encens une bougie

une cabane et de l'eau tout autour sur le toit

vous me trouverez pour un instant

puis vos yeux faibliront

de sommeil une fois de plus éloigné

sous les arbres étendu dans la nuit

dimanche 6 septembre 2009

abstraction 10 (photographie)

abstraction 9 (photographie)

abstraction 8 (photographie)

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abstraction 3 (photographie)

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jeudi 3 septembre 2009

il est possible une fois entré dans le jadis

d'écouter entre des portiques d'albâtre

le rire étonnant d'un ou deux philosophes

mêlés de vin et d'amitié

et parlant de la vie en train de vivre

en train d'enterrer vivants

des mots véritables
campé au milieu d'un cirque

des éléphants pour colonnes

des chevaux pour talons

recroquevillé près des cages

j'entendais rugir

plus effrayante que les bêtes

cette cohorte de voleurs

que le feu n'effrayait déjà plus
je ne vois que l'envers

la sueur de la nuit

les glissements des chaussures

l'ombre d'eux qui passent

si proches

je ne vois que l'envers

leurs faux visages

leurs mensonges calcinés